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13 juillet 2021

Escalier de secours, 4e partie

Ce chantier aura duré plus d'un an, c'est le reflet du peu de disponibilité que notre mission nous laisse. Et pourtant, on parvient quand-même à réaliser des choses intéressantes pour une petite commune !

Cet escalier de secours n'a véritablement rien d'exceptionnel et n'importe quel bricoleur averti aurait pu en faire autant et même probablement mieux et plus rapidement. On se dit que seul le résultat compte, l'escalier est rénové en très grande partie et ne nécessite plus qu'une surveillance des rares éléments qui n'ont pas été remplacés, ainsi qu'un entretien régulier pour éviter qu'il se dégrade.

Les derniers travaux ont consisté à reprendre les garde-corps et mains-courantes. Certaines pièces étaient dégradées mais avaient encore le potentiel de durer quelques temps. Elles ont simplement été renforcées au fondur et repeintes.


  Pour d'autres, des dégradations localisées ont été provisoirement compensées par des remplacements de matière (creusement et insertion de blocs) en attendant le jour où il deviendra impératif de les remplacer entièrement.

Dans certains cas, le pourrissement était trop avancé et le remplacement était la seule solution. Là encore, les pièces sont reproduites au modèle. Pas toujours facile, certains angles de coupe sont en dehors de capacités des machines et les assemblages sont parfois assez techniques.
Le travail sera grandement facilité par l'arrivée d'une machine à bois professionnelle combinée qui nous ouvre de nouvelles possibilités. La réalisation des mortaises est incomparable en termes de facilité, de temps nécessaire et de qualité de résultat.
L'histoire de l'arrivée de cette machine est l'objet d'un article spécifique.

Les éléments de main-courante nécessitent mine de rien pas mal d'opérations, ce n'est clairement pas le genre de pièces qu'on sort du chapeau. Voici par exemple le détail pour une seule d'entre elles:

  1. diagnostic
  2. démontage
  3. relevé de cotes
  4. sélection du bois brut
  5. dégauchissage
  6. mise aux dimensions (rabotage)
  7. coupe d'angle
  8. mortaisage
  9. vérification de l'assemblage en place
  10. traitement antiparasitaire (+ séchage)
  11. peinture et pose (2e couche sur place).

 


Mortaisage d'un élément de main courante

Les opérations se faisant à la machine requièrent une phase de configuration et de réglage des appareils à utiliser. Quand on n'y est pas spécialement habitué, il faut un minimum de concentration pour éviter les erreurs qui peuvent obliger à tout refaire. Bon, on n'a pas trop à se plaindre de ce côté là, on a pris le temps qu'il fallait pour éviter les plus gros pièges.

Petit à petit, les différentes pièces ont été remplacées et l'escalier a retrouvé un état convenable.

Au final, cette rénovation aura été riche d'enseignements et profitable à plus d'un titre, c'est particulièrement appréciable et ça donne des idées pour plus tard...

 

 Cet article aurait dû paraître il y a bien longtemps mais les circonstances n'y étaient pas favorables. Les publications peuvent maintenant reprendre mais 2020 restera une année sans articles pour souligner qu'un événement majeur a perturbé la vie du monde entier.

21 septembre 2019

Escalier de secours, 3e partie

Dès que possible, le travail avance et l'escalier de secours de la classe de maternelle reprend forme. Ce chantier ne s'insère qu'entre d'autres activités, et il n'en manque pas à Chalifert !


Les marches ne posent pas de problème particulier, on trouve des éléments tout faits qui permettent d'en reconstituer en plusieurs parties au lieu d'une seule. Ce sera en fait la seule possibilité d'utiliser tels quels des éléments du commerce.
En effet, tout le reste a des dimensions hors standard qui nécessitent de "faire du copeau", et pas qu'un peu ! Les limons portant les marches dépassent de loin les dimensions du bois qu'on trouve chez les fournisseurs habituels. Il faut donc les reconstituer mais le modèle que nous avons présente des défauts qui poseront problème si on les reproduit, d'autant plus que l'on remplace du bois exotique par du sapin, nettement moins dur.
Dégrossissage à la tronçonneuse
Si les dimensions sont respectées, la méthode d'assemblage est totalement revue afin que les efforts à l'usage ne jouent pas dans le sens d'un arrachement mais plutôt en compression.
De même, les coupes sont systématiquement traités au fongicide/insecticide et les assemblages sont peints avant montage pour une meilleure protection. Les dégâts constatés jusqu'ici semblent tous causés par un manque de protection (absence de peinture dans les jointures), laissant la porte ouverte aux attaques de toutes sortes.

Les limons auront été particulièrement durs à reconstituer. L'achat de petites machines à bois grand public a permis de mener à bien leur construction mais c'était vraiment à l'extrême limite de leurs possibilités. Toujours est-il que trois exemplaires auront été nécessaires, ça ne risque pas de s'écrouler quand on sait que certains escaliers se contentent d'un seul...

Le remplacement des pièces commence évidemment par un démontage spectaculaire qu'on pourrait facilement prendre pour de la démolition. 

Mais il n'en est rien, les limons sont en place et les marches suivent rapidement, ce qui rend l'escalier opérationnel en cas d'urgence, même s'il est loin d'être terminé.

Les garde-corps et rampes sont également remis en place mais doivent eux aussi être remis en état. Certaines pièces sont juste "rafraîchies", tandis que d'autres sont intégralement refaites au modèle. On apprécie la raboteuse/dégauchisseuse et son aspirateur de copeaux ! La plupart du bois utilisé provient des démontages de coffrages et échafaudages de nos autres chantiers, on gagne sur plusieurs tableaux.

L'escalier est donc maintenant parfaitement utilisable, tous les éléments porteurs sont désormais fiables, et il reste les rampes et garde-corps à rénover, ce sera pour un prochain article.

18 juin 2019

Escalier de secours 2ème partie

L'état de l'escalier de secours d'une des classes de maternelle était en mauvais état et sa réfection a été entreprise, en commençant par le démontage et la reprise de la structure porteuse.

Tout ce qui était abîmé sur la structure a été refait au modèle et remis en place. Malgré toutes les précautions prises, des écarts ont compliqué le remontage. Autant l'admettre, on ne s'improvise pas menuisier sur le terrain, sans plan ni réelle expérience, alors on fait des erreurs et on apprend.
Malgré tout, en composant avec les aléas climatiques, on finit par trouver des moments propices à la progression du chantier. Pas trop froid ni trop humide pour pouvoir appliquer le traitement préventif et la peinture puis procéder au remontage.

Les pieds sont d'abord mis en place chacun leur tour, puis un longeron, les jambes de force, le tout fixé par des tiges filetées neuves en remplacement de la visserie d'origine irrécupérable.

La structure porteuse est complétée par des tasseaux et des traverses sur lesquels le plancher sera posé. Une couche de peinture est appliquée lors du montage pour limiter l'impact de l'humidité, parfois précédée d'un cordon de mastic pour combler des zones de rétention d'eau ou déjà attaquée sur des pièces d'origine conservées. Cette précaution vise surtout à empêcher un défaut identifié de continuer à détériorer la structure.

Le plancher est constitué de lames de terrasse à rainures antidérapantes. Elles sont fixées par des vis en acier inoxydable. Cette pose s'accompagne de la mise en peinture pendant que l'accès à toutes les faces est encore possible, là encore pour ne pas laisser de surfaces non protégées, surtout dans les zones de contact où l'humidité reste piégée et favorise le pourrissement.

On est maintenant bien avancés dans la saison froide, la peinture ne sèche que très lentement, parfois deux semaines entre deux couches de peinture ! Mais avec ce remontage, on voit déjà que la rénovation avance.

Le palier est donc refait et utilisable, restent donc les marches et des éléments de garde-corps. Il ne sera cette fois pas fait de présomption sur la facilité du travail à faire, on sait maintenant que c'est trompeur !

17 décembre 2018

Escalier de secours 1ère partie

Dans le domaine des interventions d'entretien de l'école, certains points sont pris en charge spontanément par nos soins, d'autres à la demande des enseignantes ou à la suite de divers contrôles de sécurité. L'un de ces contrôles a montré que l'escalier de secours donnant dans le parc du château était en mauvais état.

Au premier abord, on aurait pu croire que la réfection du platelage aurait pu suffire à remettre cet escalier en état. Quand nous sommes enfin disponibles pour commencer le travail, nous pouvons regarder de plus près et le constat est que l'étendue des dégradations est bien plus grande que prévue. La peinture appliquée il y a quelques années a bien caché la misère et le bois a tranquillement pourri en dessous. Résultat, il n'y a pas que le plancher d'atteint, la structure porteuse est également bien attaquée. Phénomène bien connu: plus on démonte, plus il y a de surprises.




Pour chaque pièce dégradée, les cotes sont relevées et du bois est approvisionné pour les reproduire à l'identique. On pour être plus précis, avec parfois quelques modifications pour éviter de futurs problèmes. Par exemple, les pieds ne sont plus enfoncés dans le sol mais posés sur une semelle en béton coulée à cet effet. Des cales métalliques réglables évitent le contact direct entre le bois et le béton et limitent la remontée d'humidité. Le montage d'origine ne pouvait faire autrement que pourrir avec le bois enterré.

Bien entendu, ce serait trop facile si les éléments étaient de dimensions standard. Plusieurs pièces ont des dimensions bizarres et doivent être taillées dans la dimension supérieure. L'achat d'une machine raboteuse et son aspirateur à copeaux a grandement facilité cet usinage.
Pour certains assemblages, les tenons et mortaises ont dû être taillés au ciseau à bois, avec cependant l'aide de la perceuse à colonne pour préparer le travail. On comprend qu'il y ait autant d'amateurs du travail du bois !




Les nouvelles pièces sont imprégnées d'un produit anti-fongique/insecticide et pré-peintes en atelier. Leur séchage est malheureusement ralenti par la température relativement basse et l'humidité ambiante, ce délai est mis à profit pour réaliser d'autres travaux.

La réfection ne pourra être que partielle dans un premier temps, l'objectif étant de rendre l'escalier à nouveau disponible. Afin de procéder à un remplacement complet des éléments, d'autres démontages seront entrepris, en particulier pour les marches, dès que le palier sera refait.

A suivre...

10 décembre 2018

Fenêtres école

Les enseignantes de l'école nous informent régulièrement des besoins en maintenance des locaux. Nous essayons de répondre le plus rapidement possible tant que cela se limite à des interventions simples. Mais parfois, la tâche est un peu plus complexe. Un bon exemple avec les fenêtres qui commençaient à présenter des fuites.

Au premier regard, ces fenêtres présentent déjà un aspect très altéré avec beaucoup de manques de peinture. Ce n'est évidemment pas une couche de peinture qui empêchera la pluie d'entrer, il faut donc regarder de plus près.

Premier constat: plusieurs fenêtres sont difficiles, voire impossibles à fermer correctement. Le bois des battants s'est déformé et certains verrouillages ne s'emboîtent plus. D'ailleurs, nombre d'entre eux sont abîmés et même recouverts de peinture, le problème n'est donc pas récent.

Deuxième constat: les joints d'étanchéité sont en très mauvais état. Ils ont plus de 20 ans et c'est un âge vénérable pour de l'élastomère. Le vieillissement du matériau n'est pas seul en cause; en plus de la rigidité qui réduit l'efficacité des profilés, plusieurs couches de peinture murale les recouvrent quasi systématiquement. Sur certaines fenêtres, les joints sont partiellement arrachés et pincés entre le battant et le châssis (ce qui peut contribuer à la déformation vue plus haut). Pour certaines fenêtres, les joints sont tout simplement absents !
Les différentes couleurs représentent autant de peintres
qui barbouillent les joints: pas sérieux !
Troisième constat: l'origine des entrées d'eau lors des pluies est un pourrissement du bois, caché par de la peinture. Il y a des entreprises de peintures qui ne veulent pas s'encombrer avec des détails...
A gauche de la rainure, du bois pourri repeint !
La solution la plus simple serait bien sûr un remplacement pur et simple des fenêtres. Vu le nombre de ces fenêtres, le coût d'une telle opération sort du cadre de la simple maintenance. Pourtant, il reste possible d'intervenir et d'améliorer la situation.

A commencer par les joints qui ne se trouvent évidemment pas dans le commerce puisque les fabricants préfèrent vendre des fenêtres neuves... Nous avons trouvé une entreprise sérieuse qui nous a fabriqué sur mesure des joints adaptés à nos fenêtres. Il a fallu du temps pour déterminer les bons modèles (il y a trois profilés différents), obtenir des échantillons et faire des essais avant de passer commande. Le délai de fabrication sera mis à profit pour les travaux préparatoires.

Les vacances scolaires d'été seront finalement insuffisantes pour mener à bien l'opération qui sera poursuivie lors des congés suivants. En effet, puisque la peinture est à refaire, il faut commencer par poncer le bois. Les battants présentent des moulures qui sont très longues à traiter, le reste étant constitué de profils assez compliqués à atteindre même avec une petite ponceuse.

Pour les zones où le bois est trop abîmé, celui-ci est tout simplement retiré au ciseau à bois et remplacé par des morceaux neufs assemblés pour reconstituer le profil. Le tout reçoit si besoin un renfort au fondur et un traitement préventif  pour charpentes. Les défauts d'aspect résiduels sont corrigés à la pâte à bois.

Une fenêtre bien abîmée...
... et une autre encore plus !
Profilage et rainurage avec des montages à base d'outils électroportatifs.

Après remise en place, bientôt la peinture.
Quand tout cela est fait et sec, place à la peinture. Deux couches à étaler dans une position parfois scabreuse, avec la difficulté de la chaleur tellement intense que la peinture forme une pellicule entre la sortie du pot et l'arrivée du pinceau sur le bois !
A force de jouer à cache-cache avec le soleil pour pouvoir appliquer la peinture dans de bonnes conditions, la réfection et la protection finissent par aboutir et les joints, arrivés entre temps peuvent être mis en place.
Pose des joints profilés neufs

Les joints neufs posés, plusieurs fenêtres deviennent difficiles à fermer et lorsque l'on insiste, les joints finissent par sortir de leur logement. Ces logement n'ont pas les mêmes dimensions sur toutes les fenêtres ! Des agrafes les immobilisent mais certains points de fermeture doivent être limés pour bien accrocher dans leur gâche.
Le résultat est immédiatement perceptible à l'absence de courant d'air, et même à l'oreille par une meilleure isolation phonique. Un orage nous apportera la confirmation de l'étanchéité à l'eau et que l'opération est globalement réussie.

Maintenant, certaines fenêtres du château poseraient aussi des problèmes similaires...

Environ trois mois après les travaux, les difficultés à refermer les fenêtres persistent, les joints devraient pourtant avoir pris la forme de leur logement. Dans certains cas, les fenêtres s'ouvriraient toutes seules par vent fort ! A y regarder de plus près, les gâches à rouleau sont toutes déformées par un mauvais réglage. En effet, les rouleaux de verrouillage sont montées sur un excentrique dont la position est trop serrée. Le réglage amène un mieux très relatif. Certaines fenêtres n'ont pas ces rouleaux de verrouillage, d'autres n'ont pas leurs points haut et bas, ce qui les a laissés se déformer. Des défauts de fabrication et installation qu'il est bien trop tard pour corriger maintenant que le froid est là. Il va falloir éviter de manœuvrer les fenêtre délicates jusqu'à ce qu'une nouvelle tranche de réparation soit possible aux beaux jours.


12 septembre 2016

SOS téléphone !

Plus de téléphone jeudi 8 septembre allée Renoir. Si des coupures arrivent parfois lors d'opérations de maintenance, cette fois ça ne risquait pas de se rétablir spontanément: les lignes téléphoniques ont été coupées par accident !

C'est encore un camion qui a heurté un poteau métallique à l'entrée de l'allée (intersection avec la route de Jablines). Le câble, qui coure le long du poteau depuis le sol, a été écrasé, jusqu'à en rompre la gaine et de nombreux conducteurs.
Un tel incident s'est déjà produit par le passé comme en témoigne le boîtier en plastique noir présent sur ce câble et abritant la réparation. Le poteau penche sensiblement et présente un enfoncement qui témoigne de la force qu'il a subi.

Les conséquences d'un tel incident de nos jours sont beaucoup plus problématiques pour les riverains concernés car ils n'y perdent plus que le téléphone. Les petits fils de cuivre transportent aussi internet et la télévision. L'afflux des demandes pressantes en mairie pour trouver une solution montre le degré de dépendance aux services numériques !
Les abonnés contactant leur fournisseur d'accès internet se sont vus annoncer un délai d'intervention de plus de trois semaines, inconcevable.

La suite logique, enfin pas tout-à-fait, est que la demande d'assistance a finalement été adressée au service technique de la commune qui n'est aucunement autorisé à intervenir. Qu'à cela ne tienne, ce n'est pas la première fois que l'on doit se substituer aux opérateurs de télécommunications pour réparer des lignes aériennes coupées par la chute d'un arbre ou éventrer un trottoir et remplacer les fourreaux de lignes enterrées écrasés lors d'un chantier (voir ancien article).

Ici, il ne s'agit que de rebrancher des fils électriques, pas compliqué a priori. Sauf que les fils en question sont très minces et fragiles, qu'ils sont nombreux et de couleurs similaires. Le risque est surtout d'inverser des raccordements faute de pouvoir identifier formellement les brins. D'autre part, les brins écrasés et coupés ne peuvent être raccordés directement, l'ajout d'un bout de fil sur chaque connexion a été nécessaire.
Enfin, les connexions fil à fil se font normalement avec des cosses spéciales que le service technique ne possède évidemment pas.
Le diagnostic le jour de l'incident, après retrait d'une portion de la gaine de protection, est que sur les 28 paires de fils, au moins la moité est touchée. La réparation ne peut s'improviser en fin de journée et un temps de préparation est nécessaire.


Le lendemain matin, dès que les autres tâches programmées sont effectuées, le travail commence. Chaque brin est comparé pour identifier celui qui lui correspond le mieux (les gaines sont déchiquetées). un bout de câble de réseau informatique, cannibalisé pour l'occasion, fournit les fils de raccordement. Tant pis pour les couleurs qui ne correspondent pas, nécessité fait loi ! Faute de cosses spéciales, les connexions sont de simples épissures isolées par du ruban adhésif.
Le travail est repris l'après-midi, après ravitaillement en fil de rechange, une vérification ayant révélé que des gaines encore reliée cachaient des fils coupés.
L'opération se fait entièrement à l'aveugle puisqu'il n'y a aucun moyen se savoir si les connexions sont les bonnes. C'est sans aucune garantie !

Bilan de l'intervention:
26 brins sectionnés ont été rebranchés par 52 épissures et une dizaine d'autres, juste endommagés, laissés tels quels. Un petit boîtier de protection, symbolique car non étanche, recouvre les raccordements de fortune.

Tout cela n'est qu'un dépannage avec les moyens du bord, certainement pas une réparation. La nuance est importante car la fiabilité n'est pas du tout la même. Ce n'est qu'un service en attendant mieux. En effet, aucune règle de l'art n'ayant pu être respectée, les épissures ne maintiendront probablement pas longtemps un contact électrique suffisamment bon pour le transit des données. Une vraie réparation en bonne et due forme par un technicien qualifié et outillé reste nécessaire.

21 septembre 2015

Période estivale active

Les beaux jours sont intimement liés aux vacances, pour les services techniques ils restent une période d'intense activité malgré la baisse d'effectif due aux départs en congés. Voici un petit florilège de réalisations:

Pour son marathon, Marne et Gondoire a fourni aux mairies un panneau pour y apposer le blason communal. C'est notre comptable, Corinne, qui a fait l'agrandissement du dessin à partir d'un autocollant et fait la mise en couleur avec quelques enfants lors des activités périscolaires. L’œuvre a été protégée par plusieurs couches de lasure incolore.
Vous pouvez voir brièvement le résultat global dans une vidéo de Marne et Gondoire.

Une reprise de maçonnerie a été effectuée sur l'embase de la verrière du château. La sécheresse a fait bouger le terrain et la construction déjà affaiblie a commencé à se déliter.
 La reconstruction a été faite au mortier de chaux, matériau d'origine, en lieu et place du ciment utilisé pour une ancienne réparation.Depuis cette intervention fin juin, le terrain a continué à bouger et des fissures sont réapparues.

Une des activités périscolaires organisées par Corinne était la réalisation de personnages décoratifs à base de pots de fleurs que les enfants ont peint. Après assemblage et habillage, ces personnages agrémentent maintenant l'entrée du château.
 La brouette du jardinier a été construite par Alain qui a comme a son habitude ajouté sa touche personnelle dans les détails (évacuation de l'eau et motif de la roue).

 L'emplacement de l'abribus-local poubelle de l'allée St Éloi a changé d'usage, une grande jardinière a été construite par une entreprise locale, nous l'avons remplie de terre et terreau puis mis en place une bâche et planté un lot de rosiers.

 Nous essayons par ailleurs d'améliorer progressivement notre gestion de l'équipement d'éclairage public et avons dressé une liste des luminaires, avec relevé d'adresse et affectation par coffret d'allumage. Nous avons ainsi enregistré comment déclencher ou protéger tel ou tel luminaire selon son secteur, pour sécuriser nos interventions. Au passage d'un de ces relevés, nous avons découvert un luminaire "spatial" que nous avons évidemment remis en place.
Cliquez sur les photos pour les agrandir

Un tas de matériaux a été déversé sur le chemin de la Haillette afin d'empêcher les poids-lourds d'emprunter le sens interdit et détruire la route toute neuve. Il nous a été demandé d'aménager un passage pour les piétons, passage qui a immédiatement été utilisé par des véhicules 4x4, rouvrant ainsi la circulation et nous obligeant à reformer le tas sans passage.

 Au château, remplacement d'un double-vitrage cassé par la projection d'un caillou par une débroussailleuse. On découvrira au remontage du battant qu'il ne ferme pas correctement à cause d'une pose d'origine défectueuse. Cette fenêtre n'a jamais fermé entièrement et probablement causé beaucoup de courant d'air depuis sa pose. Quelques coups d'outil ont réglé ce problème.

09 janvier 2015

L'ancien captage du lavoir Canet détruit.

La maçonnerie de l'ancien captage du lavoir de la ruelle Canet était désaffecté depuis longtemps, muré et en mauvais état. Il a été retrouvé éventré de nombreuses pierres jetées dans le bassin du lavoir.

L'acte de vandalisme est donc incontestable, il ne s'agit pas d'un effondrement naturel. Ce qui est grave, c'est que cet acte a laissé un trou béant dans le sol, dangereux pour les animaux ou les passants, enfants ou adultes. Il ne pouvait évidemment pas rester ainsi et a donc été démoli pour sécuriser l'endroit.
Cette démolition a généré un volume significatif de gravats, de la terre a remplacé le vide laissé par la maçonnerie enlevée.


Le talus a donc été reconstitué et l'herbe effacera les traces d'un élément d'origine de ce lavoir qui cumule les malchances depuis que son captage actuel s'est presque tari l'été dernier, probablement suite à un mouvement de terrain.


01 décembre 2014

Réparation d'un vitrail de l'église

Un élément de vitrail de l'entrée latérale de l'église tombait en morceaux et menaçait de chuter. Pour éviter sa destruction, il a été déposé pour remise en état.

Pour la petite histoire, quelques constatations préalables:
 Le panneau en question fait partie d'une baie un peu particulière puisque son décor est constitué d'éléments de récupération. En regardant attentivement, on voit que certains motifs ne correspondent pas, que des morceaux sont posés à l'envers; dans le sens intérieur/extérieur, visible de loin par une forte différence de brillance et de près par une inversion des faces émail/grisaille.
La baie adjacente est murée et comporte encore les restes d'un vitrail "de réparation" typique des travaux d'après guerre (motifs en losanges). On peut supposer que le vitrail restant au dessus de la porte a souffert également et a été reconstitué à partir des reste des deux baies.
Le panneau supérieur en clé de voûte avait ici le désavantage d'être d'une constitution fragile (disposition verre/armature en plomb défavorable au maintien) et d'être mal posé (absence de mastic périphérique). Le résultat a été un bâillement vers l'intérieur de l'édifice, qui avec le temps s'est transformé en repli vers le bas. Quelques bouts de verre ont cassé au passage, certains n'ont même pas été retrouvés. La partie supérieure pendait lamentablement, retenue uniquement par quelques rails de plomb qui ne l'auraient pas retenue encore longtemps.

La dépose a été l'opération la plus délicate car le panneau menaçait de se démantibuler et il a fallu y apposer du ruban adhésif pour ne rien perdre en route. Une planche découpée sur mesure a obturé l'orifice en remplacement du panneau déposé.

La réparation n'a pas eu lieu tout de suite. Le vitrail a tout d'abord été placé sur une planche le temps pour lui de reprendre lentement une forme plane sans forcer sur le verre ni démonter les plombs encore intacts. Cette "remise à plat naturelle" a duré près d'un an et a permis de préserver un maximum de l'assemblage d'origine.
Est venue ensuite une phase de diagnostic pour déterminer les réparations à faire, les éléments à remplacer et la séquence de réalisation.
Un cadre adapté à la forme d'origine a été confectionné pour s'assurer de pouvoir retrouver le bon alignement lors du remontage et les éléments dessertis ont été démontés, nettoyés et remis en place individuellement.

Quelques morceaux manquants, après recherche infructueuse d'un verre de même teinte, ont finalement été remplacés par du verre clair (incolore). Tous les verres d'origine ont été conservés, avec ajout de plomb de casse ou collage au mastic (opérations réversibles).

Le remontage a nécessité le remplacement de quelques bouts de plomb trop usés pour être conservés. Ils se terniront assez vite, mais pas les soudures dont l'alliage reste brillant bien plus longtemps et trahit la réparation. Pas question d'utiliser une patine artificielle car le produit à utiliser est trop corrosif pour le plomb et le verre. Un mastic liquide et teinté dans la masse a été appliqué entre les plombs et verres pour rendre le panneau étanche et le rigidifier après séchage.

La pose a été faite grâce à un support d'échelle confectionné pour s'adapter à la baie (et conservé en cas de besoin). Le vitrail a retrouvé sa place et celui que ne sait pas que le panneau a été réparé a peu de chances de s'en apercevoir sans une observation attentive. L'étanchéité a été refaite avec un mastic vitrier tout autour du panneau ainsi que le blocage d'un élément de renfort qui ne tenait plus dans la maçonnerie.
 
Une dernière opération a consisté à faire tomber par précaution l'enduit de façade qui s'est décollé sous l'effet d'infiltrations d'eau de pluie. Un défaut de charpente et couverture au-delà de nos capacités d'intervention dégrade le bâtiment...
 Le vitrail devrait quant à lui pouvoir tenir de nombreuses années tandis que les autres panneaux sont en assez bon état pour des années également.

29 mars 2014

Le téléphone ne pleurait même plus

Certains ont pu se demander pourquoi nous avons ouvert une tranchée dans une propriété privée et un trottoir allée Saint Jacques. Il s'agissait d'une opération ponctuelle pour un dépannage de réseau de télécommunication.

C'est une mission exceptionnelle qui n'entre pas normalement dans nos attributions mais qui a été entreprise pour accélérer la remise en service de lignes téléphoniques arrachées par des ouvriers indélicats qui n'ont bien sûr pas signalé l'incident, comme si personne n'allait s'en rendre compte !
Ces lignes passent sous une propriété privée affectée d'une servitude qui permet d'accéder aux installations en question. Cette propriété étant en travaux de construction, d'autres réseaux ont été installés et l'ouverture du sol à cette occasion est probablement à l'origine de l'incident, avec pour résultat l'interruption totale des communication pour les habitants du chemin de la Haillette.
Devant la complexité de l'affaire (on ne sait pas qui est responsable de quoi et qui doit intervenir), nous avons dû ouvrir nous-mêmes une tranchée pour tenter de repérer la cassure pour qu'un spécialiste en télécoms effectue la réparation.
 Un indice sur le chantier nous fait craindre des dégâts plus importants qu'une simple coupure puisque nous retrouvons en surface environ 2 mètres de nappe de fils arrachés ! Nous ne sommes pas parvenus à utiliser les fourreaux en place, probablement écrasés ou bouchés, et nos recherches après ouverture de la tranchée sur toute la longueur entre les deux chambres enterrées n'ont pas permis de trouver de cassure évidente des fourreaux, ces derniers étant noyés dans du béton !
Le plus simple a finalement été de poser une nouvelle paire de fourreaux pour que les techniciens télécoms puissent passer un nouveau câble.

Ces travaux ont été compliqués par un sol difficile et plusieurs pannes sur notre pelle hydraulique, heureusement sans gravité et réparées rapidement à chaque fois.
Une "chambre de tirage", dont vous ne voyez habituellement que les plaques en surface, permet de tirer les câbles dans les fourreaux enterrés et de procéder à des raccordements. Celle-ci était désaffectée et au mauvais endroit, nous l'avons retirée. Trop lourde pour être manipulée ou transportée par nos propres moyens, nous avons dû la démolir sur place.

Cette intervention n'avait rien de spécialement compliqué mais elle représente bien l'aide que peut apporter un service technique réactif, même en dehors de son champ d'action habituel. Les conditions étaient ici très particulières, elle ne peuvent pas s'appliquer à d'autres situations: nous n'aurions pas pu intervenir sur un incident touchant le réseau d'eau ou d'électricité ou dans une propriété sans servitude. Cette fois c'était possible et nous avons rempli notre mission de service pour l'intérêt collectif.